J Giono, 1932
" Ces foules uniformément répandues sous les ombrages de leurs arbres s'empressèrent vers les villes ;
vers de l'artifice ; abandonnant le naturel, avides de facilité et de profit [...] Si je fais une différence
entre le paysan et le reste de l'humanité, c'est qu'à ce moment là le départ s'est fait entre ceux qui voulaient
vivre naturellement et ceux qui désiraient une vie artificielle [...] Dans les villes, il ne reste plus aucun homme naturel.. "
" il n'y aura de bonheur pour vous que le jour où les grands arbres crèveront les rues, où le poids des lianes fera
crouler l'obélisque et courber la tour Eiffel ; où devant les guichets du Louvre, on n'entendra plus que le léger bruit
des cosses mûres qui s'ouvrent et des graines sauvages qui tombent ; le jour où, des cavernes du métro, des sangliers
éblouis sortiront en tremblant de la queue. "