L'Urbaphobie, depuis deux cents ans, est portée par trois courants distincts mais liés, qui convergent dans leur hostilité envers
la grande ville. Il ne s'agit pas de critiquer certains aspects des grandes agglomérations (embouteillages, logements coûteux, pollution, ...)
mais de détester la grande ville en tant qu'agglomération d'un trop grand nombre d'hommes, avec les conséquences que cela entraine.
- Il s'agit d'abord d'opposer Local et Global, comme le montre clairement le texte de Rousseau ci-après. On retrouve aujourd'hui
cette opposition fondamentale dans des politiques de replis sur la nation et sur la région et dans la critique de la mondialisation.
- L'Urbaphobie est aussi fondée sur la vieille opposition Nature-Culture. Le monde rural est présenté comme le monde naturel, oubliant
le fait que la plupart des campagnes on été tellement travaillées qu'elles n'ont plus rien de "naturel", et le monde urbain,
"enfer de béton et d'acier", artificiel.
- Enfin, depuis la Révolution, de nombreux mouvements politiques on refusé les idéees nouvelles des Lumières et prônent le retour au passé, même
s'il est conçu de façon assez mythique.